Le 15/3/2009
Le roi Abdullah bin Abdul Aziz al Saoud a lancé en décembre 2005 un projet de ville économique : King Abdullah Economic City (KAEC). « Nous avons déjà vendu plus de 1 000 appartements dans les résidences. Cela souligne la stabilité économique de ce projet et nous pousse à tenir notre agenda », se félicite Fahd Al-Rasheed, PDG de Emaar Properties. Fahd Al-Rasheed est le directeur de la compagnie qui va développer le projet de la King Abdullah Economic City (KAEC) en Arabie Saoudite. Un projet lancé à l’initiative du roi Abdullah qui consiste à créer une ville dans le désert d’Arabie, au bord de la mer Rouge. Située à 120 kilomètres de Jeddah, non loin de la ville industrielle de Rabigh, cette ville artificielle a pour but de relancer l’économie du pays, principalement portée par les revenus pétroliers, d’attirer des investisseurs étrangers et de concurrencer les émirats voisins, comme Dubaï et Abou Dhabi.
Avec cette métropole aussi grande que Washington DC et s’étalant sur plus de 168 millions de mètres carrés, soit la plus grande de tout le Moyen-Orient, l’Arabie Saoudite ne veut plus seulement être un pôle économique important dans la région mais aussi sur la scène internationale, et devenir ainsi l’une des dix villes les plus compétitives du monde d’ici à 2010.
Des investisseurs privés et étrangers
Ce projet, entièrement financé par des investisseurs privés, est géré par la Société nationale d’Investissement Saoudien, SAGIA, dotée d’une compétence d’attribution très générale, depuis 2000, pour tout ce qui touche à l’investissement dans le Royaume, y compris l’investissement étranger (à l’exception du secteur des hydrocarbures). Grâce à la SAGIA, la KAEC est développée par le Consortium EEC (EMAAR Economic City), dirigé conjointement par EMAAR Properties PJSC et un nombre important de grands investisseurs d’Arabie. Et selon ces derniers, les premières parties de cette ville devraient être terminées au cours de l’année 2009.
Inauguration courant 2009
Les premières écoles et les premières résidences devraient être inaugurées en septembre 2009.
Dans la même veine, les premiers habitants pourront alors intégrer les habitations de luxe et semi luxe de cette ville située sur les bords de la Mer Rouge. A terme, quelque 75 000 habitants du pôle résidentiel de standing pourront flâner dans un centre ville à l’architecture orientale traditionnelle situé au coeur de cette zone. Sous les arcades, plus de 350 000 mètres carrés de boutiques de luxe, d’hyper-marchés et de souks traditionnels seront disponibles.
L’un des dix ports les plus importants du monde
Découpée par quartiers, la métropole du roi Abdullah devrait accueillir de nombreuses industries d’agro-alimentaire ou de construction, entre autres, au sein de la zone industrielle. Non loin de là, les grattes ciel du quartier d’affaires comprenant un centre financier de plus de 14 hectares, pousseront au milieu du sable. Souhaitant s’imposer comme un pôle de compétitivité important, la King Abdullah City abritera également un centre d’éducation, avec des universités et des centres de recherche.
Une ville économique ouverte sur le reste du monde grâce à son immense port où pourront être déchargés 10 millions de conteneurs par an. Dans ce port, l’un des plus grands du monde, un terminal « Hajj » (pèlerinage, en français) pourra accueillir les quelque 500 000 pèlerins qui souhaitent se rendre dans les deux villes saintes du Royaume : La Mecque et Médine.
Pour ceux qui souhaiteront profiter de cette nouvelle métropole au milieu du désert, un centre équestre, un golf et des hôtels de luxes seront les composantes du quartier touristique. A terme, un million d’emplois devraient être créés plus de deux millions de personnes pourront résider à KAEC.
Julie Schneider